Est-ce que le parc va créer de l’érosion ?
Les modélisations réalisées sur l’hydrodynamique et l’hydrosédimentaire permettent d’appréhender les phénomènes d’érosion locale et régionale.
Pour rappel, la présence des fondations implique la modification des conditions de courant. Or, la dynamique sédimentaire est régie par l’hydrodynamisme marin. La modification des conditions hydrodynamiques liée à la présence des fondations influe donc directement sur la dynamique sédimentaire qui peut être à l’origine d’une érosion des fonds marins à différentes échelles. L’érosion à l’échelle locale est ce qu’on appelle le phénomène d’affouillement.
Dans un premier temps, les flux sédimentaires à l’échelle régionale ont été simulés, en configuration initiale et en configurations aménagées, pour des conditions hydrodynamiques très énergétiques (marée de vive-eau et états de mer générées par la tempête Ruzica).
Du point de vue de l’effet des fondations sur les flux sédimentaires, on peut retenir de l’analyse des résultats que :
- les modifications du transport sédimentaire restent globalement localisées autour des éoliennes,
- les modifications des flux solides en bordure du parc sont à peine sensibles,
- il n’y a aucun impact attendu sur l’érosion du littoral.
En revanche, des phénomènes d’affouillement autour des fondations pourront être observés.
Ces conditions locales d’affouillement ont été évaluées autour des fondations à partir des conditions hydrodynamiques et des caractéristiques (granulométrie) de la couverture sédimentaire meuble. Ainsi, les profondeurs d’affouillement maximales
autour des structures jacket sont estimées respectivement de l’ordre de 1,5 m.
Il n’est donc pas attendu d’effet de groupe des fondations sur la dynamique sédimentaire au travers de l’affouillement.